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						 7 Octobre 2002 
						Procès de trois des attentats commis en 1995  
						L'audience du lundi 7 octobre a été marquée par trois points forts.
  En question préliminaire, l'avocat de Belkacem a demandé l'audition de membres des services de renseignements. Bien que Me Holleaux, avocat de S.O.S. Attentats et des 213 parties civiles ait fait remarquer à la Cour que la Défense, "selon sa logique, faisait diversion et transformait le procès des auteurs présumés en procès de la police", l'Avocat Général, dans un souci de clarté, ne s'est pas opposé à cette demande d'auditions. En vertu de son pouvoir discrétionnaire, le Président a donc fait droit à la demande de l'avocat de Belkacem et des membres des Renseignements Généraux seront entendus le 8 octobre.
  Puis, une nouvelle fois, l'avocat de Belkacem a inversé les rôles, parlant "d'un face à face entre les 200 victimes et les deux accusés". S.O.S. Attentats et son avocat Me Holleaux protestent énergiquement "contre cette arithmétique" : 2 ou 3 personnes ont posé les bombes dans le seul but de tuer provoquant de ce fait plus de 200 victimes et parents de victimes.
  La Cour a ensuite examiné les conditions d'interpellation et de garde à vue de chacun des deux hommes. Bensaid a été arrêté le 1er novembre 1995, suite à des écoutes de conversations téléphoniques qu'il a échangées avec Belkacem. Celles-ci ont été authentifiées par des experts. Bensaid a reconnu que les policiers qui l'avaient interpellé n'avaient pas usé d'armes, le regrettant même. Bensaid a aussi reconnu que son arrestation avait été musclée. Durant ses 4 jours de garde à vue, le médecin qui l'a examiné dans les 3 heures qui ont suivi son arrestation, a immédiatement constaté qu'il souffrait d'hématomes provenant des conditions de son interpellation. Ces faits ont été corroborés par l'avocat Général, Monsieur Necchi, qui a produit aux débats l'original d'une photo prise le 2 novembre, montrant le visage de Bensaid déjà tuméfié. Bensaid a bénéficié de soins et d'un traitement spécifique pour infection urinaire, utilisant d'ailleurs une carte de sécurité sociale établie au nom de Slimani. La Cour a constaté qu'il ne fait aucun doute que loin d'avoir été maltraité durant sa garde à vue, Bensaid a bénéficié du respect dû à tout être humain en recevant un traitement médical adapté, les hématomes dont il a souffert provenant des circonstances de son interpellation.
  Malgré ces évidences, Bensaid s'obstine à nier les faits et à se dire innocent des attentats qui lui sont reprochés.
  Quant à Belkacem, arrêté à Villeneuve d'Asq le 1er novembre 1995, il reconnaît avoir eu des échanges téléphoniques avec Bensaid. Belkacem ne conteste pas les conditions de son arrestation, reconnaissant avoir, au cours de son transfert vers Paris, s'être débattu au point qu'un accident n'a été évité que grâce à la vigilance du conducteur. En réponse à une question posée par Me Holleaux, Belkacem a reconnu qu'il préparait un attentat contre le Consulat d'Algérie à Lille, puis sur le marché le plus populaire de Lille. Belkacem reconnaît aussi avoir reçu une somme de 9000 Francs pour avoir procuré de faux papiers à Tarek, lesquels ne lui ont coûté que 1000 Francs. 
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